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26 septembre 2011

Ce prénom qu'entrechoquent les enfants.

 

 

Oh ma petite, oh tes yeux doux, oh la douleur qu'il y a dans qui à ton cou s'éteint, s'éteint et il y balbutie une lumière étrange. C'est ta peau qui bleuit, c'est tes veines qui s'y montrent. Et cet argent à ton cou dans sa maille frissonne et de ce teint malheureux on comprend tout ce que tu as captivé de sourires étrangers. Pour cet éclat, oh petite, oh petite, combien de rires se sont tus ? Combien de salives frelatées ont mouillé leurs lèvres-mères ?

Tes talons sur le parquet du monde inondent, inondent, buée de sortilège, et tu entends, c'est le point du jour qui éclaircit sa voix, c'est l'orage dans l'enclume qui libère son cri. Dans la poussière du matin. La brume, la brume, c'est la poudre qui titube du visage maquillé de l'aurore. Oh, ton prénom, oh ton prénom, souvent je le fais hurler à qui n'entendra pas. Ton prénom que je murmure dans le mouvement de mes doigts fins, de ces gestes de poésie amaigrie, dans le balancement de mes mains adroites de t'écrire. Ma vie je l'offre, je l'offre à la nuit, aux yeux sobres, je l'offre à qui n'a rien vu du miracle et du rugissement muet dans toi, aux rouages plaintifs, aux veines pleines de fleurs incertaines et de larmes incrédules. Et toute ma faiblesse dans le croassement de mes paupières.

Je veux que tu détaches de ta lèvre cette perle que le baiser, je veux que tu brises ce collier d'amour trop bien tressé, cette nudité de manuel. Décoiffe ta vie. Décoiffe tes façons, laisse toi faire par l'hystérie du jour neuf. Ta peau gorgée de mythes, j'y croque ce que tu voiles, j'y bois ce que tu saignes. Liqueur secrète par la colère tirée. Tu découvres déjà comme ça peut fondre vite une vie sur la langue d'un amoureux. Hostie humaine, miette de couleur.

Si tu te lèves de la politesse, tu peux tout faire. Tu vas, déranger le paysage, dégrafer le corsage des constellations et les faire pour nous s'écarquiller les flancs -ardents. Défais de ton rire tout ce qui n'a jamais puisé au désordre, je dis les arbres, les professeurs, je dis la science et les jours sages de septembre. Pleure dans ce lointain. Tu affaisses du mouvement grave de ton œil trahi, l'horizon. Il penche comme le bout du monde où la joie bascule dans le noir et s’enténèbre. Où les mains tâtonnent et butent sur le vide. Je veux voir cette autre lumière que le monde prend si tu y entres, si tu y hurles si tu y aimes. Donne lui un fragment de la vie que tu abuses, donne aux roses contrefaites les saveurs amères de tes cheveux teints de siècle, entre dans les Eglises les mains chargées de magnolias, et annonce la vraie nouvelle. Tu es là, et tu vas, sur toutes les bouches croyantes, mettre un baiser, sur tous les visages endormis, les cernes immenses de la littérature, dessiner.

Et moi, quand tu feras tout ça de ta vie, quand toute ta grâce irritera le ballet, quand toute ta vie aura pris sa note à l'Opéra, son teint à Chopin, moi, moi, et bien je me rangerai avec la nuit dans le réduit où elle apprend son texte et sa larme. Je me mettrai à ses côtés pour travailler les pleurs, pour devenir la peur, le silence et puis cette ombre, cette autre que toi même. Je dirai, quand toute la gloire t'aura fait une robe de mariée, qu'autour de toi l'aubade des merles te fera une traîne, je dirai regarde moi s'il te plaît. Tout le monde t'écoute vivre, alors il faudra me voir suffoquer. Et je mettrai à mon agonie toutes les fleurs tristes que la rosée ignore, je ramasserai la peur des orphelins, je gonflerai ma voix et mon cri des lois qui assèchent l'enfance. J'emplirai mon poumon de ces eaux malades où périssent les noyés. Jusqu'au bout je serai un spectacle qu'on insulte, jusqu'au bout je serai une scène qui outrage, et, de transformer l'estrade en catafalque, le scénographe muera en curé. Jusqu'au bout il faudra me regarder m'étonner sur le parquet invisible de la mort, regarder mon corps atteindre la transparence. Trois fois, trois fois de mon agonie le râle jaillira, et trois fois la marée avec moi engloutira le ciel. Trois fois les arbres pencheront les doigts dans la nuit . Trois fois, ton prénom dans moi resplendira.

Tu sentiras toujours bon maintenant. Tu sentiras le vent frais de la nuit, l'haleine de l'excès, tu sentiras le vin renversé de la fin des noces. Tu iras dans toutes les fêtes, tu ouvriras tes grands yeux plein d'impressions hirsutes, petit cinéma muet. On y verra le sexe tendu de Jean Genet, et les vieilles filles diront « c'est de la pornographie » et tous les autres auront dans le soupir ce mot insensé, et personne ne saura que tu es petite fille dans des pose de Madame.

C'est déjà la fin. Le parapluie se referme. L'eau fait briller le trottoir.  C'est déjà la fin. Et dans cette chanson le destin venu se mirer part sans un mot esquisser. Et il devra leur dire pourtant à tous ceux qui veulent encore un nom. Il devra leur dire ces enfants changés en pierre au toucher du désir.

Son pas n'est plus rien. Son pas qui était fredaine, qui était insolence. On le trouve déjà, sur ce banc, dans ce jardin enclos, à mendier, il a faim d'espoir, le destin, le ventre si vide qu'il gargouille de peur.

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25 décembre 2012

Sachez la foudre par coeur 2

Sachez la foudre par coeur enfants de la tragédie. Touchez par vos mains brûlés chers enfants, voyez par vos yeux brûlés chers enfants. Jetez vous contre ces femmes, débris insensés de la lumière. N'acceptez de philosophie que prononcée à quatre du matin par les vitraux. Récitez l'amour en comptant un deux trois vos brûlures les lendemains de la peur. Trouvez votre reflet non dans l'ondée tranquille des lacs mais dans les incendies de forêt. Dans le crépitement entendez votre pouls, chers enfants, chers et douloureux enfants. Enfin, à la fin de ce drame, à la fin de vos pleurs, à la dernière cendre étrange de votre bouche, alors enfin peut-être vous aurez aimer. Dieu, l'infini, un autre mirage.

 

14 novembre 2013

Description

Une chanson passée un air démodé
Un baiser le soir doux comme le soleil à l'aube
La voix du promeneur et le rire de l'amante
Ah je suis beaucoup en même temps cette sorte de clair obscur qu'on appelle du nom étrange d'éclipse pour dire que c'est à la fois le jour et la nuit
La peur et la joie
Je suis comme ça un grand rire peint avec les mains
J'aimerais vous dire le crépitement du jour en moi chaque fois que je reve et vous dire mieux encore la buée des baisers sur la peau
J'aimerais vous le dire un matin quand le café fumera dans la tasse et le ciel n'aura pas encore découvert tous ses secrets.
J'aimerais.

18 mars 2011

Tes dents trébuchent dans ma bouche.

"Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine 
Qui traverse les fracas de la vie et des batailles, 
L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages."

Robert Desnos - La voix in Contrée

 

 

Je te déteste, je me défaits de toi, de mes souvenirs, de ton odeur de linge propre, de tes cheveux gras, je me défaits de ta main qui ne prend jamais la mienne, je me défaits du nom de ta ville qui me fait trembler, de ce trouble-là, de tes yeux immobiles, de ton sourire rentré, je me défaits de moi avec toi, pour rien. Je me défais de toutes les filles de mes agonies. Ce soir je ne bois pas, et demain non plus, je ne ferai rimer de peur aucun ventre. Adieu Anne, Adieu Marion, adieu Camille. Ne viens pas s'il te plaît demain, ne viens pas voir ma honte, ne viens pas voir mon visage gribouillé d'encre noire. Fais comme si tu ne m'avais pas connu, ma Camille. J'abandonne toutes les filles pour espérer abandonner le désespoir. Je ne veux plus être écrivain, mais c'est trop tard. Je suis piégé dans un habit noir, on dirait que je suis un croque-mort. Mes mots assassinent.

 

En Afrique du Sud, les gens n'ont pas d'argent,

alors ils ne peuvent pas entrer dans les hopitaux et ils meurent à la porte.

Dehors, les petits Africains qui passent sur les trottoirs,

continuent de chanter et danser en faisant allez des petites gourmettes d'argent à leur pieds.

Il y aune époque amoureuse qui attend que tu marches à côté de moi

Pourquoi tu ferais ça ?

Penchée aux persiennes lourdes de matinées.

Ce serait si facile, si nous savions tout dire. Si l'on savait les mots sur nos ressentis. Moi qui voudrais t'écrire, pour te faire vivre, si seulement je savais. Mais dès que l'instant passe, l'attente est longue. Les mots doivent traverser les bois épais, en frôlant les roses ignorées, en se dressant aux sommets des arbres pointus, et caresser les herbes éteintes. Les gens autrefois, avaient de la force. Je le sais. Je le sais parce que je l'ai vu. J'ai vu les femmes qui savaient aimer.

Elles, reines. Les reines perdent leurs regards, dégrafent leurs longues robes inutiles, et se jettent dans les fleuves sales. Je les ai vus marcher vers moi. Elles prêtent leurs couronnes, et renversent leur cheveux dans une eau verte d'algues. Leurs corps pâles se dessinent avec le mouvement de l'eau, tout à coup, elles n'ont peur de rien. Elles deviennent, végétal vénéré. Parodie de tendresse. Tiède comme la colombe qui vient d'être abbatiale. Molle comme la chair concernée. Les cieux tombent sur les épaules, les Dieux leurs glissent le long de la poitrine, l'amour enfin amadoué le sexe, le minuscule palais s'accroche sous l'oxygène, se noie dans la clairière salée. Nous, nous prenons des mains dans nos mains sans en retenir la forme, le moment effile nos cachemires, le moment mouille nos laines solitaires, le mouvement s'enroule autour de nos talons informes, pour faire virevolter nos corps dans toutes les capitales illuminées. Nos corps passent dans les rues, nos corps passent dans les corps. Nos corps défont les lits des autres, des lits qui seront toujours refaits proprement le lendemain, des lits que nous retrouverons toujours vides, et sans traces ni plis. Les lits de mes pensées où tu n'es qu'une idée. Nos corps passent sur les plages, entre les vents. Le moment fera glisser nos corps entre les nuits et les jours, pataugeant entre un coucher de soleil et un aurore. Le moment entérinera nos corps contre des vitres et sur des tables. Nous habillons nos peaux de différentes haleines, sans en garder le nectar. Nous nous penserons chanceux, entre des bras dont ne nous retiendrons pas la puissance. Nous saisissons des rêves, qui, à peine soupirés, s'envole avec nos cheveux. Moi, je les ai vues les reines. Elles se sont immobilisés dans leurs nageoires, et nettoyaient leurs masques avec leurs doigts si vivants qu'ils dansent sur leurs gestes. Elles ont recouvert le jour de leur humilité collante. Elles ont chargé les bateaux de leurs tristesses, ils s'en sont allés vers nos larges humaines, et les ports sont devenus sombres.

Tu sais, comme une lampe électrique qui grésille avant de s'éteindre.

Elles descendent de leurs trônes précipitamment, se prenant les pieds dans leurs tapis rouge, elles ne chantent plus devant leurs miroirs. Si seulement l'on savait, les mots qu'il faut écrire, si ont pouvait les connaitre avant de les comprendre, les arrêter entre deux arbres qui cachent la lumière sur ta peau d'épouvante, ces matins-là. Mais pourquoi tu ferais ça ? Quand tu te penches. Pourquoi tu ferais ça, dis-moi ? Pourquoi tu sauterais de ta fenêtre en tenant les extrémités de ta robe blanche par le bout des doigts, pour que dans ta chute, je puisse y apercevoir moi aussi, un petit bout de ces reines. Que j'ai vues, mourir d'amour. Ces reines, je les ai vues cigarette à la bouche, au fond du café, qui de leur petits doigts de pêcheuses caressaient le bois des tables comme je les imaginais caressant du bout des doigts, ces rivières sales. Nous, ne savons pas dire. Pourtant ce serait si facile, dans ce que je t'écris là, de dire "il suffirait qu'on s'aime". Les reines, ont saupoudré mon visage de leurs fumées, et l'une d'entre elles a dit "Tout ça, c'est parce que j'aimais".

Entre nous il y aura toujours une reine d'autrefois qui sera là, au fond d'un café, pour nous rappeler que seul l'amour nous rend entier. Pour toute la nuit qu'il abrite.

Un midi, que tu auras des secondes à toi, rejoins-moi place de l'Uruguay, où je viens lire et écrire. Où les passants se disent « c'est indécent d'être aussi vivant ».

7 juin 2014

Ses vices

Mais je comprends ton soulagement, la façon dont tu vis cet enfin, et tu préfères c'est hélas un très commun défaut, les chambres d'hôtel éclairées et régulières aux grandes aurores boréales succédant aux nuits terribles
Tu préfères la constance d'un monde toujours égal à ces grands sévices

Le feu te fait peur s'il ne sort du briquet ou de la cheminée
Un effroi te saisit quand la flamme monte dans l'âtre
Ce début d'incendie banni de ton coeur venu là comme un fantôme vengeur
Et le rouge et le jaune forment contre toi, un doigt accusateur, tremblant et maudissant
Mais enfin tout se tait soudain
La bûche brûle doucement
On dirait une comptine
Enfin, tu es tranquille, le feu est réduit à la braise et la cendre


Tu egrènes ta vie comme un rosaire, et sur le fil tu remues des perles de poussière
Je comprends tu sais
Je comprends ta peur
Et ton goût pour ceci
Les paupières à demi closes
La lumière à peine
L'obscurité toujours consolée par l'éclairage public
Mais je ne suis pas de cette sorte.
Je ne veux pas vivre comme une comptabilité

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16 février 2017

Ta tête touche le bas du sol

toujours la vie non-voulue il faut se débrouiller
la sienne venue dont ne sait où le diable dieu
n'importe quelle étoile filante colombe ou plus
moche oiseau et les autres soudain goutte à 
goutte averse et flaque ces vies réunies t'
éclaboussent un peu de boue un peu de 
propre comme c'est bizarre la vie pas choisie
tombée du ciel tu n'étais pas là hier le bel
enfant déformé dans les années lutter
tu te souviens bien pourtant la petite voiture
le jeu de mécano tu avais XY le droit à la
blouse bleue les cheveux courts on dirait
une fille les premiers jours si beau une fille

on dirait une fille haha ton air poupon ta voix
aigue de Sarah de Mathilde de la premère conne venue
ta voix merde et tes poils pubiens les premiers
mais une fille toujours mais une fille proscrite
celle la celle de la fragilité des larmes la faiblesse quoi
le même mot hier qu'on retourne contre toi
comme si on prenait
le monde pour le renverser à n'y rien comprendre

ta tête toujours le même sens mais le monde
secoué comme une sphère agitée de rotations
malades la norme sociale son hoquet impossible
estomac irrité elle a mangé quoi bordel sûrement
le sang sauvage tous les morts de toute éternité
convulsant sous la terre et vous crutes tous idiots
les morts bien enterrés profonds six pieds et les
putains de fleurs les pissenlits je ne sais pas à quoI
ça ressemble borde de merde et je m'en fous 
les morts convulsant toujours tu les croyais immobiles
sale crétin et toutes les règles toujours changées
n'y vois rien tu contenais la ligne droite toutes ces
courbes pour toi c'est à mourir ta cohérence ton
regard franc ta bouche tordue tu n'as jamais compris
le langage qu'il fallait dire tu écris la langue gonflée
comme ton sexe depuis quand tu ne l'as pas fait
jouir tu le personnages c'est de toi que tu parles
quand tu dis lui quand la dernière fois la chaleur
la nuit la chaleur tu t'en fous la moiteur bonjour
bonsoir ta mère le et après tu t'en balances quoi
tu parles les mots difformes un serpent malade
les aisselles trempées tu voudrais qu'on t'écoute
avec cette haleine de ta peau tu rigoles j'espère
le diable le diable c'est tout déjà jugé au suivant

 

 

23 février 2017

Word War

TU marchais à contre courant toute la vie tu l'avais passé de mauvais côté du langage à croire ta parole la plus idiote parole le fruit d'ubn eintelligence grandiose vraiment depuis que tu es adulte tu n'as pas dépass" la barre des 14 ans tu croyais allant à laventure, franchissant les fronitères, l'avion la premère fois qui te secoue et la peur pa nique d'en crever. Comment as tu survécu d'ailleurs à ce tremblement de ton coeur la palputation de tes veines, ouais, la peur tu te souviens maitenant la première fois Flora qui te regardait droit dans les yeux et toi cherchant secours partout ailleurs, le tableau noir, le ballon de football tu n'auras jamais su craignant tout s'il y avait entre vous l'amour possible ou la haine le sentiment quoi. Tu as toujours tout fui avec ton regard de fou furieux l'absolu tu le trouveras ailleurs dans une chambre à tarif, affiché sur le site web, tu envoies un email un texto Bonnie te répond pour une heure oiu deux, ta vie de merde oubliée la coupe de chamapgne entre les cuisses de la plus belle femme d'internet. Tu respires mal c'est les pumons encrassés te dit le médecin, tu fumes une clope en sortant pour arrêter le mouvement rapide de tes mains, tu fais tomber la cigarette une première fois, tu la ramasses toute humide. Tu as encore peur aujourd'hi de tout ce qui peut t'arriver, elle est néfaste la vie pour toi, ce cancer presqu'une bénédiction tu vas vendre la voiture, la maison, les gosses, merde tu ne vis pas dans ces lieux de barabrité ou les enfants comme les moutons et les femmes sont à vendre contre quelques dollars, tu as remarqué toujoours on parle en dollars dans les pays où tout se vend sauf l'honneur trop précieux et pour lui plus que pour l'homme on tue on assassine on dévaste. Ces pays furieux toi et ton cancer et si pour deux semianes tu en rejoignais un tu sais comment ça marche, tu t'engages dans l'humanitaire tu prétends que tu vas sauver des vies, l'arméee des tigres kurdes te forme au maniement des armes, tu apprends à démonter et remonter un AK 48 en moins de 5 minutes, tu es prêt à tuer toi que la mort ronge et guette. Avant tu en emporteras avec toi dans ce grand périple la tombe tu n'iras pas tout seul et si tu dois les retrouver tous ces monstrueux assassins avant toi vous boirez une bière enfin ils y ont droit à l'alcool aux putes et au reste à tout enfin parce qu'ils ont mis leur vie sur une croix moderne sous les bombes américaines avec le drapeau qui laisse une marque dans le sable de la Syrie.

Ca m'obsède ce putain de pays de cendres tout près du pays de cèdres; Ca pue, la mort, le cadavre, l'odeur de viol, l'hélico de plus en plus proche et lev ol bas des MIG 394. J'avance à découvert plus peur de rien, je crache du sang depuis tant de jours aujourd'hui que je ne crains même pas les balles des snipers elles ont peur de moi elles aussi me frôlent et m'effleurent allez encore un rail de cocaine tu ne sais même pas comment le trajet elle l'a fait de COlombie juqu'à Alep c'est incroyable. Tu voudrais qu'lele tre craonte son hiustoire c'est ça lé défense vieux frère. Tu dis tu à toi même t'es vraiment taré ça s'arrange pas, tu vas voir dans une flaque de sang ton visage, ç te fait marrer on ne croirait presque pas ta vie respectable auparavant ton crédit sur 40 ans et ta femme sn embopionbt tu te souviens la téléviosn allumée pour le journal de 30 h putain c'était pas la vie

Ton cancer t'a sauvé la vie c'st incroyable maitnenant tu es prêt à tout. Tu baises à tout va, tu prends les culs, tu prends les obouches tu tte vides n'importe quand esclaes ou cosnentatnes tes 5 femmes desp utes dans ta tête Bonnie réincarnée dans ce pays de souffre et de bombes. Tout pète autour de toi les immeubles comme des falaises les jours de tremblement de terre qu'on retrouve en miettes. Ce bazar interminable de Bagdad tu as traversé la forntoère du Cham le levant tu as toujours voulu voir ce que c'était. Tes bras ont gonflé comme si chaque mort s'y ététait réfugié pour l'agrandir, le dialter et tu pourrasi surmenet tuer aujour'hui avec les mains. Tu le feras dans deuyx jours pour tester ta force, tu avanceras à contre balles et tu verras si tu le brises

 

PUtain la professeur de mahtémaitques tu en as rêvé cette nuit cett epute qui te disait que ut n'arriverais à rin si elle savit tu te bats auojuyrd'hui dpour la liberté d'inconnus tu butes du terroriste à foison on a aprlé d toi dans le figaro tu es un héros tu saignes de plus pen plus du poumon droit ou gauche comment pourasi tu savoir tu t en doutes y a plus d'hoiputaux quand les bombes russes et américaines indesticntement entre dans ce ballet superbe des sons et des morts. Tu es le héros, ce français sacrifié pour la bataille des autres, ah si'l savait ton humanisme à deux balles, vraiment il fallait être naif comme eux pour y croire; Tu t en branles de tout, tu es un petit chef, n quasi qualif si tu en sors tu reviendras triompahnat mais non reviens pas tu creveras là bas avant tout mais si reviens reviens et baise officiellement toute celle qui tont di non une fois ou peut être ou je ne sais pas ou comme sil elle navait pas entendu alors passe moi le seul

 

Il est revnu à paris trilompahe le président de la république toute la clique miniustres et préféts pour lui remettre la médaille du mérite il titube en descendant ed l'avion tout le monde se dit l'méotion la paix il n'en a plus h'abitude et ne pensait pas qu'ici aussi c'était la même sauvagerie sous lesc omplets veston sous les sourires gentils et le spolitesses ce monde de brutes. Mai sil ra niquyer AU plaza cette nuit au Ritz tout est gratuit c'est un héros, les seins les culs qui défilent il n'ya a que ça désormais et c'est très bien. Sauf le sang qui remonte ç sa gorge on croirait que c''est un presque eegorgé le couteau des bourreaux là bas ça a du le froler et désormaius il en saigne juysqu'a sa presque mort. Sa vieille femme toque à la porte CAsse toi sale pute je taime pas tu tétais la piur mes couilles quyand hje 'navais nulle part mieux ou les vider es gamins je vous hais vous me ressembler trop une bande de ratés pendez vous je vaius crever je voudrais une bombe qui emporte tout; Alors il se rend au paais de lelyssée l'air de rien ses bras maitnant ils peuvent tuer et alors alors à ce moment tout près de lui dans une fausse étreinte amicale le bute si vite personne n'a rien compris il dit un malaise, les premiers secours vite et se saisit de l'arme attachée à l'épaule du merceniaire engagé et il tire sur la foule ah livresse et les balles encore l'évite lui il tombe dans les ors les tapius rouges le cancer qui le vainct au milieu de sa gloire sa couronne le bel homme

14 mars 2017

Chroniques mortuaires

Je n'écris que des choses désespérées
sans
affect pas de cris pas de larmes
Objectivement
Ce n'est pas à dire rapport de médecin légiste
formulaire administratif ça suffit
c'est moins grave.

Je disais hier à Mehdi et Marie-Anaïs
Le soleil tombe sur la place. Des enfants jouent.
Maussade formulation. Grise. Malgré le soleil
sur la place.

Marie-Anaïs parle
Des enfants courent sur la place

Nous voyons chacun les choses
à notre manière
d'un côté de la 
vie

moi=chroniques mortuaires permanentes
nul à dire mais le sens est rendu

 

24 août 2018

SUIS_JE

Suis-je si fou de trouver au miroir un autre que moi
et réfuter cette existence sans renier la mienne

Est-ce folie encore de s'abstraire 
de soi former théorème incomplet

Démence de palper ses membres
et d'y chercher un tutoiement

Est-ce démence de tourner sur soi-même
pour espérer trouver la vie à contre-courant


Un matin tous les périls je les ai laissés de côté
Ils avaient perdu leur charme de révolution
et ne gardaient au teint qu'une bête insolence
d'élève des 4ème B

Beaucoup de monde passent dans beaucoup de vies
et beaucoup de ce monde se dissout dans ces beaucoup de vies

20 septembre 2018

Chemin de f(r)oi.

Toutes les nuits je me répète des mots terribles qui font le vacarme des chantages. J'essaie de dissuader un je ne sais quoi par le martelement de ces phrases là.
Le chemin vers la foi s'engage et je sens, déjà, sur ma peau l'eau baptismale. Cette fraîcheur d'imagination comme une blessure du sacré ou le cri du naissant.

Est-ce foi ou est-ce raison que de chercher à satisfaire  l'appétit en plongeant dans Dieu ? Est-ce foi véritable se jeter comme un assoifé dans la prière ? cette faim là cette faim inconsolable dans l'hostie enfin la taire ?
Toujours j'ai grouillé de ce Dieu indompté toujours débordé par des mers rouges
Et désormais que je m'avance moins frêle et plus sûr ? 
Dieu demeure furibond
Et pas encore son visage apaisé je le tins dans mes yeux
pas sa voix de tintement 
Ricanent encore les mots terribles 
qui gardent de l'effroi.


et la prière se murmure malgré moi mon coeur lui-même se met à la supplique. 
Chemin de foi pas à pas déroulé
De plus en plus clairement je sens des formes de Christ (est-ce ceci le saint esprit?) 

14 septembre 2007

Queen of my universe.

Comment tu sors toi de sous un ciel barbelé sans te couper le corps ? Moi je n'y arrive pas tu sais, moi je reste crucifié là haut, prostré comme une bête qui attend le coup de hâche.

Ne viens pas, je n'avais pas de bec et ils m'ont cloué là. Etendu en haut je dois ressembler à un ange vu d'en bas. Rassure toi, ils ne voient pas mes cornes. Tu me décrocheras dis, l'âme en lambeaux se suffisait sans qu'on vienne mutiler le corps. Tu penses qu'en bas la pluie brassera le sang pour des méandres rougeoyants ? Que je ne meure pas trop loin de notre mère la terre. Avec une échelle qui coule des poignets. Rouge, parce que tu aimes le rouge ou parce que l'étoile sur mon poignet est rouge-noire ?


Tu sais, j'ai peur de mourir seul. Que la chape de plomb étouffe mes cris. Comment je te parle moi depuis l'enfer ? Et puis tu verrais mon âme flotter devant toi pour te garder des dragons et des sortilèges ? Et quand tu regarderas le ciel, et qu'une étoile brillera plus forte que les autres, tu croiras quoi, toi ? Que l'étoile du berger a accouché d'un mouton ? Si une étoile brille, ce seront mes dents serrés, mon teint écarlate juste que tu te souviennes de moi, un peu. Tu perdras tes doigts -Oh pas pour toujours, juste le temps de m'envoyer des dessins- dans le ciel pour les arabesques de ton coeur ? Et ils coureront sur le piano pour se rappeler un peu de moi. Les morts ont besoin d'offrande. De la mémoire surtout, des morceaux entiers de mémoire et pas de fleurs. Je ne sais pas si mon allergie survivra.

J'ai peur du noir. J'ai peur loin de toi. Avant que je m'en aille on dira que le crépuscule est vert d'accord ? Je ne te donnerai pas la clef et tu cabosseras ma tête pour voir les cercueils et les déambulations du petit bonhomme qui se presse dedans ? Il te donnera la gouache verte et pour le bleu on fouillera tes yeux. Juste un peu. Ils sont si beaux que le ciel en veut un peu. Pour se maquiller quand il est trop gris, et prendre rendez vous avec le soleil. Ou se baigner. Je n'ai pas bien compris.

Ils sont amants, je crois. C'est ma soeur qui l'a dit. Haute comme mon pouce et qui fait déjà des promesses pour la vie qui dure toujours. Elle a des étoiles dans les yeux, mais moins que moi quand je te sais près de moi.

Il y a un petit univers, avec ses forces, ses pressions, ses attirances et ses répulsions dans mes doigts. Tout en lecture rapide. Alors il y a des cataclysmes, des soubresauts. Je n'hoquète pas de mes cadavres, ou pas encore. Les étoiles implosent, explosent, la matière se , se brouille, s'assemble. Et puis de nouveau. Mon univers danse. Je demanderai aux physiciens d'étudier mon trou noir. Ne rougis pas voyons, rien d'uraniste, je parle du trouble qui m'agite, qui fait rôter mon coeur.

Personne ne crochète le grillage. C'est un peu pénible, d'être suspendu dans le vide sans personne pour payer l'apéro. Tu as beau héler, personne ne te répond. Les nuages filent, ils sont pressés. Ils discutent de la pluie et du beau temps. De la pluie surtout. Ca les aide à supporter leurs journées chargées de tristesse. Ils ont pleuré tout à l'heure. Un peu à l'écart des autres, un peu comme une répétition générale avant l'orage. Je crois que c'était un peu pour eux, un peu parce qu'ils se sentent enola gay de noyer des enfants sous leurs little boy.

De là haut la vie n'est pas différente. De là haut, on ne voit que tes yeux.


...

14 septembre 2007

A toi.

Comment tu sors toi de sous un ciel barbelé sans te couper le corps ? Moi je n'y arrive pas tu sais, moi je reste crucifié là haut, prostré comme une bête qui attend le coup de hâche.

Ne viens pas, je n'avais pas de bec et ils m'ont cloué là. Etendu en haut je dois ressembler à un ange vu d'en bas. Rassure toi, ils ne voient pas mes cornes. Tu me décrocheras dis, l'âme en lambeaux se suffisait sans qu'on vienne mutiler le corps. Tu penses qu'en bas la pluie brassera le sang pour des méandres rougeoyants ? Que je ne meure pas trop loin de notre mère la terre. Avec une échelle qui coule des poignets. Rouge, parce que tu aimes le rouge ou parce que l'étoile sur mon poignet est rouge-noire ?


Tu sais, j'ai peur de mourir seul. Que la chape de plomb étouffe mes cris. Comment je te parle moi depuis l'enfer ? Et puis tu verrais mon âme flotter devant toi pour te garder des dragons et des sortilèges ? Et quand tu regarderas le ciel, et qu'une étoile brillera plus forte que les autres, tu croiras quoi, toi ? Que l'étoile du berger a accouché d'un mouton ? Si une étoile brille, ce seront mes dents serrés, mon teint écarlate juste que tu te souviennes de moi, un peu. Tu perdras tes doigts -Oh pas pour toujours, juste le temps de m'envoyer des dessins- dans le ciel pour les arabesques de ton coeur ? Et ils coureront sur le piano pour se rappeler un peu de moi. Les morts ont besoin d'offrande. De la mémoire surtout, des morceaux entiers de mémoire et pas de fleurs. Je ne sais pas si mon allergie survivra.

J'ai peur du noir. J'ai peur loin de toi. Avant que je m'en aille on dira que le crépuscule est vert d'accord ? Je ne te donnerai pas la clef et tu cabosseras ma tête pour voir les cercueils et les déambulations du petit bonhomme qui se presse dedans ? Il te donnera la gouache verte et pour le bleu on fouillera tes yeux. Juste un peu. Ils sont si beaux que le ciel en veut un peu. Pour se maquiller quand il est trop gris, et prendre rendez vous avec le soleil. Ou se baigner. Je n'ai pas bien compris.

Ils sont amants, je crois. C'est ma soeur qui l'a dit. Haute comme mon pouce et qui fait déjà des promesses pour la vie qui dure toujours. Elle a des étoiles dans les yeux, mais moins que moi quand je te sais près de moi.

Il y a un petit univers, avec ses forces, ses pressions, ses attirances et ses répulsions dans mes doigts. Tout en lecture rapide. Alors il y a des cataclysmes, des soubresauts. Je n'hoquète pas de mes cadavres, ou pas encore. Les étoiles implosent, explosent, la matière se , se brouille, s'assemble. Et puis de nouveau. Mon univers danse. Je demanderai aux physiciens d'étudier mon trou noir. Ne rougis pas voyons, rien d'uraniste, je parle du trouble qui m'agite, qui fait rôter mon coeur.

Personne ne crochète le grillage. C'est un peu pénible, d'être suspendu dans le vide sans personne pour payer l'apéro. Tu as beau héler, personne ne te répond. Les nuages filent, ils sont pressés. Ils discutent de la pluie et du beau temps. De la pluie surtout. Ca les aide à supporter leurs journées chargées de tristesse. Ils ont pleuré tout à l'heure. Un peu à l'écart des autres, un peu comme une répétition générale avant l'orage. Je crois que c'était un peu pour eux, un peu parce qu'ils se sentent enola gay de noyer des enfants sous leurs little boy.

De là haut la vie n'est pas différente. De là haut, on ne voit que tes yeux.

14 septembre 2007

A toi.

Comment tu sors toi de sous un ciel barbelé sans te couper le corps ? Moi je n'y arrive pas tu sais, moi je reste crucifié là haut, prostré comme une bête qui attend le coup de hâche.

Ne viens pas, je n'avais pas de bec et ils m'ont cloué là. Etendu en haut je dois ressembler à un ange vu d'en bas. Rassure toi, ils ne voient pas mes cornes. Tu me décrocheras dis, l'âme en lambeaux se suffisait sans qu'on vienne mutiler le corps. Tu penses qu'en bas la pluie brassera le sang pour des méandres rougeoyants ? Que je ne meure pas trop loin de notre mère la terre. Avec une échelle qui coule des poignets. Rouge, parce que tu aimes le rouge ou parce que l'étoile sur mon poignet est rouge-noire ?


Tu sais, j'ai peur de mourir seul. Que la chape de plomb étouffe mes cris. Comment je te parle moi depuis l'enfer ? Et puis tu verrais mon âme flotter devant toi pour te garder des dragons et des sortilèges ? Et quand tu regarderas le ciel, et qu'une étoile brillera plus forte que les autres, tu croiras quoi, toi ? Que l'étoile du berger a accouché d'un mouton ? Si une étoile brille, ce seront mes dents serrés, mon teint écarlate juste que tu te souviennes de moi, un peu. Tu perdras tes doigts -Oh pas pour toujours, juste le temps de m'envoyer des dessins- dans le ciel pour les arabesques de ton coeur ? Et ils coureront sur le piano pour se rappeler un peu de moi. Les morts ont besoin d'offrande. De la mémoire surtout, des morceaux entiers de mémoire et pas de fleurs. Je ne sais pas si mon allergie survivra.

J'ai peur du noir. J'ai peur loin de toi. Avant que je m'en aille on dira que le crépuscule est vert d'accord ? Je ne te donnerai pas la clef et tu cabosseras ma tête pour voir les cercueils et les déambulations du petit bonhomme qui se presse dedans ? Il te donnera la gouache verte et pour le bleu on fouillera tes yeux. Juste un peu. Ils sont si beaux que le ciel en veut un peu. Pour se maquiller quand il est trop gris, et prendre rendez vous avec le soleil. Ou se baigner. Je n'ai pas bien compris.

Ils sont amants, je crois. C'est ma soeur qui l'a dit. Haute comme mon pouce et qui fait déjà des promesses pour la vie qui dure toujours. Elle a des étoiles dans les yeux, mais moins que moi quand je te sais près de moi.

Il y a un petit univers, avec ses forces, ses pressions, ses attirances et ses répulsions dans mes doigts. Tout en lecture rapide. Alors il y a des cataclysmes, des soubresauts. Je n'hoquète pas de mes cadavres, ou pas encore. Les étoiles implosent, explosent, la matière se , se brouille, s'assemble. Et puis de nouveau. Mon univers danse. Je demanderai aux physiciens d'étudier mon trou noir. Ne rougis pas voyons, rien d'uraniste, je parle du trouble qui m'agite, qui fait rôter mon coeur.

Personne ne crochète le grillage. C'est un peu pénible, d'être suspendu dans le vide sans personne pour payer l'apéro. Tu as beau héler, personne ne te répond. Les nuages filent, ils sont pressés. Ils discutent de la pluie et du beau temps. De la pluie surtout. Ca les aide à supporter leurs journées chargées de tristesse. Ils ont pleuré tout à l'heure. Un peu à l'écart des autres, un peu comme une répétition générale avant l'orage. Je crois que c'était un peu pour eux, un peu parce qu'ils se sentent enola gay de noyer des enfants sous leurs little boy.

De là haut la vie n'est pas différente. De là haut, on ne voit que tes yeux.

29 septembre 2007

Première page de mon roman

——Bip Bip Bip. Dans les chambres d’hôpital, ce bruit monocorde berce les oreilles fatiguées. Il est là, clair, net, clinique. Clinique, on ne pouvait trouver plus juste, parce que le son est dépouillé de tout coeur, de toute intensité. Vide, tellement vide qu'on l'imagine macérer dans le formol qui attend les futurs dépouilles.

Pourtant, il est le seul frémissement, la seule hésitation de la nuit hors les pas des infirmières pressées de se rasseoir pour lire. L’une d’elle là, essuie le gras de son beignet sur sa blouse rayée rose, et feuillette un magasine. La couverture ressemble à un arc-en-ciel et contraste d'avec la sobriété du lieu, avec les murs blancs allongés à l'infini faisant croire un asile.

Elle tient fermement le bout de papier de sa main droite. Pour alimenter ses potins, tandis que la main gauche dans le plus pur mouvement onaniste alimente son estomac. Le papier jure qu'il livrera ses « révélations ». Il ne s’agit pas d'une incantation divinatoire pour expier le mal des âmes meurtries ou de livrer enfin le moyen prophétique d'anesthésier toute douleur sans piqûre, sans étourdir le corps et lui laisser les stigmates des insomnies sous les paupières.

 

Non la révélation traite de quelques jambes qui se mêlèrent l’espace d’une nuit, s’heurtèrent à craquer le plafond voisin. Deux corps esquintés, pour des esprits pareillement tourmentés. Guère plus, au final, que des chairs à mâcher, qui s’enfilent les unes aux autres comme une bague au doigt d'une mariée trop frivole. Avec le même romantisme feint, la même fougue de rompre. Rompre la monotonie d'un côté, Se rompre le cou de l'autre. Détacher la liberté du piquet auquelle elle est amarrée. Un oeil exercé a d'ailleurs remarqué que les alliances de nos deux corps emboités dissonnent. L'infirmière aussi, ce qui lui arrache un « T. ne va pas le croire ». Pénible syllabisation de son aérocéphalie.

Bip-Bip. Le cardiogramme n’arrête pas. Le son se propage dans l’air. Il ne claque pas. Il se dépose. S’étend, gluant comme les heures passées dans cette chambre trop exiguë à espérer le réveil improbable. A parler des heures à des yeux clos, caresser ses mèches tombantes et laisser glisser quelques gouttes de coca-cola sur les lèvres meurtries. Espérant le frémissement, le choc émotionnel qui affranchiraient de l'absence continue. Du manque informulé parce que ce manque est allongé, avec la béatitude du mort. Dans un ailleurs qu'on ignore. Peut-être l'âme s'échappe t-elle des prisons de chair et scrute les alentours, et hurle qu'elle est là, hurle pour prendre rendez vous avec les vivants. L'âme ignore que le plupart de celles de ses contemporains sont déjà vendues à l'ambition et aux carrières. L'écho est absent. Les vitres ne tremblent même pas à l'idée d'une âme, d'un fantôme, à rebours de toutes les conceptions spectrales prophétisant des explosions de vitre et des retours de flamme. Preuve que les croyances sont toujours erronées.

Le parc qui jouxte l'hôpital en est sa prolongation. Le toit en moins. Il ne faudrait pas faire croire aux convalescents qu'ils sont en vie, qu'ils sont saufs. L'avenir n'appartiendra que trop rarement à ceux sous chimio. On les laisse, alors, avec la douce torpeur d'une fontaine qui pisse 3 goutelettes insultant le flot du Manneken-Pis de Bruxelles. Pour l'illusion de la vie, sûrement. La sensation d'un monde au ralenti dans lequel ils évoluent à leurs rythmes respectifs. Rythmes de brebis se dirigeant droit vers l'abattoir. Le meurtre a un autre nom « infection nocosymale ». Moins glamour que l'euthanasie.

La nuit, quand la météo est un peu plus capricieuse et que les gardiens ne font pas rouler leurs yeux ronds et vide sur le ciel, le vent chantonne et fait tournoyer la poussière, bouscule les branches des arbres trop fragiles. Qui dansent, dansent narguant les téméraires sous dyalise qui bravent l'extinction des feux. De toutes façons, le leur de feu est déjà éteint. La vie aussi. Peut-être. Ou les flammes sont froides.

Un peu plus loin, les réverbères crépitent, leur sève électrique consume la lampe, et quelques amoureux transis, trop ivres pour rentrer à pied et les poches trop étroites pour héler un taxi s’accrochent et s’enchaînent. Se font prisonniers consentant à la lueur des étoiles essouflées. Les bouches s’emmêlent comme les balbutiements de l'enfant qui goûte ses premiers mots, les mains furètent, touchent, aiment. Le son qui monte de la gorge, ne dérangera pas. Il y a de la vie, ici. Derrière les grilles de l'hôpital, qui se rythme aux pénibles « Bip Bip » de la nuit installée. La sagesse populaire a du bon. « Le calme précède la tempête ». La fureur du devenir s'élève de l'être abattu. La flamme se substitue à la bile noire, et...

19 octobre 2007

Marche et crève.

Il marche. Un peu. Jusqu'aux réverbères un peu usés. Jusqu'à croiser les amants d'un soir ou d'une vie. Le regard compatissant, le grincement des dents articulant :

  • Vous trichez sans espoir...

L'amour porte une estampille : « mensonge collectif ». Précisément, un rêve terne baignant dans une cuve brassant milles couleurs artificielles. Brillantes au soleil, avant de se délaver dans le tambour des disputes et des vérités brisées. Parce qu'en amour, les certitudes sont marchandes de solitude, l'on s'invente des doutes. Ils se nouent à en étrangler la relation bancale. La séduction est une danse de canards boiteux. Un bal masqué. Une mascarade comme on les appelait jadis. Comme j'appelle l'amour aujourd'hui. L'amour s'objectivise. Il y a un idéal type, une feuille à critères, aux cases vierges. A chaque rencontre l'on coche. S'il dépasse la moyenne, l'aventure est tentée.  Avec retenue, toujours, sans jamais écouter son coeur puisqu'il ressemble à des viscères éventrées. Sinon, l'on jette. L'illusion amoureuse est vouée à l'échec. L'autre, celui qui viole la bulle trop perméable a souvent louché sur la feuille d'idéal-type négligemment abandonné aux regards charognards. En étant vrai, la séduction est accidentelle. Elle permet d'espérer un bout de chemin à deux, d'offrir surtout un flot intarissable de réconfort. Qui coulerait comme une larme le long de la relation. Sans plus craindre l'avenir, sans non plus en bâtir un radieux et rayonnant sur lequel la plupart des couples s'immolent, incapables de survivre aux incendies de la passion. Incapables d'aimer autre chose qu'un statut, qu'une vague impression cueillie sur la bouche de l'autre. En public toujours. En privé les ébats ressemblent à des déjà-vus, des redites de redites. Un mauvais film amateur qui prétend utiliser les ficelles de leurs idoles porn star. Les femmes, la plupart de celles fidèles, ont la sexualité d'une rombière. Elles font jouir leur mari entre leurs cuisses avant de les abandonner au sommeil. Sans avoir joui. Ce sont des étreintes flashs qui n'aveuglent pas de violence soudaine. Brassens était un théoricien. Les hommes sont les praticiens. « 95 fois sur cent la femme s'emmerde en baisant ».

La séduction est une danse, et sur la piste seuls les handicapés moteur se trémoussent.

Quelle tristesse, de voir la grâce assassinée sur chaque pas. La légéreté se tient dans les pointes qui abiment le pied, pas dans des mouvements ankylosés. L'infini ainsi donnée en pâture à des cadavres accrochés aux déambulateurs que sont les marques. Ils ont besoin d'elles pour exister, ils existent à travers elles. Les marques, celles qu'on porte sur les vêtements aussi bien que celles, stigmates d'insomnies et de mal-être - souhaités et enfin exaucés- sont devenus l'intermédiaire de toute relation sociale. Le groupe s'intègre non pour sa valeur intrinsèque, moins pour la source qu'il pourrait être à l'accomplissement personnel que comme un vulgaire outil de valorisation individuelle. Le groupe est cette identité abstraite où les visages ne se ressemblent pas, contrairement aux masques. Ce sont eux qui déterminent l'apparrence et qui au final font les cases étroites dans lesquelles l'on s'empresse d'ordonner l'humanité. Incapables de voir que la même est multipliée à l'infini. Avec sa géométrie variant selon le lieu de naissance et surtout le portefeuille des parents. Tu traquais l'originalité ? Tu n'es que le fils taré du système. Son digne héritier, et tu dois savoir par toi même combien ce rôle est indigne d'un humain, combien tu courbes l'échine et pourquoi ton psyché où tu aimais tant te mirer est dès alors recouvert d'un voile pudique. Tu ne supportes plus ton obscénité. Tu ne te supportes plus.

28 novembre 2007

Toi.

Mes appels à l'aide meurent en silence. Dans le silence des mouvements de foule, des "je t'aime" souillés qu'ils balancent par paquets entiers, au rythme des caisses enregistreuses "Cling-Cling". Une caisse dont j'écoute l'écho dappel à l'aide s'endormir dans des je t'aime sans couleur. Ils se disent je t'aime pour combler le silence, pour faire du vide avec du vide, et couvrir d'un voile vacarmeux le malaise de leurs hypocrisies. Mes appels à l'aide meurent dans tes bras. . Je ne veux pas d'eux, ni de leur malheur maquillé à la bombe lacrymogène, des impostures déguisées en vérités. Je ne veux que ta bouche saccageuse qui écume ma douleur de phrases trop jolies. Détruisons les murs de leurs phrases automatiques, passées en boucles et amères et creuses, et atroces. . Ils ont dans la voie des abeilles ou bien des parasites, ou bien les deux, des claviers dans les mots, qui tonnent, avec des correcteurs orthographiques pour ne pas laisser l'émotion trop déborder, pour tuer le silence seigneur dédaigneux avare de promesses. Je veux faire taire le bourdonnement de leurs voix pour ne plus qu'écouter nos coeurs à l'unisson qui meurent dans des éclats, qui sont des champs de mines et de larmes, et de rires, et de joies, et de peines, et de cieux. Le mutisme enfiévré les tuerait quand il nous fend de sourires gênés et maladroits, d'envies soudaines de tes bras nus, de tes bleus... . j'ai peur du loup qui habite ma nuit, mon amour, du loup qui a pris mon corps entre ses dents, pour me trainer au dessus du sable mouvant de ton absence, de toi fuyante, et qui me force à me débattre, moi je m'enfonce...Et les cordes que tu me lances m'étranglent, et les cordes jouent mon requiem mon amour...Bénies soient nos larmes... Il y a lnuit depuis toujours, la nuit depuis l'enfance, te souviens-tu de la sorcière qu'on voulait qu'elle gagne contre leurs lances acérées ? Du méchant, ou du gentil un peu trop violent, du héros qui plante le coeur de son ami et qui se marre en éclat en écrivant "FIN" en lettres écarlates ? . Je longe les marges et je brouille les lignes, j'écris les parenthèses fanées et les yeux reposés. Les yeux endoloris de cauchemars. La noirceur dans le sang. Parce que toi, toi seule m'éclaire. La réalité est corrompue, rejoins mon imaginaire, prends le tapis volant, qu'on écarte leurs jambes pour violer les pays lointains de nos profonds souvenirs. . Ton rire brisé est un puzzle que je m'efforce de rebâtir, le long de mes bras minces. IL chute toujours contre les visages tordus, et lézarde mon coeur agonie dansante. Joignons nos solitudes éveillées et jouissons pour toujours mon amour. Qu'on les tue un peu plus que nous. Qu'on s'envoie en l'air. De toi je veux le corps, de toi je veux l'âme, de moi on fera des confettis. .

2 décembre 2007

L'âtre du désir

Où vas tu quand la nuit d'amour t'a défaite et repeinte ? Quand noire embaumeuse, elle te brise de ses poids violets ? Qu'elle te vide d'une vie couverte de parfum. Où va ton regard quand il rêve d'Égypte et de la belle Cléopatre ? Où m'enfermes-tu quand tu loues les charmes de la sauvage Roxanne...

Abandonne Ô ma reine bohème, mon carnage, tes mers impétueuses et les siècles glorieux. Flotte mieux sur l'éther de notre amour. Laisse donc, enfin, s'enfanter la joie sur ton visage creusé. D'une innocence trop tôt volée. D'illusions déjà violées. Le prince a le corps bleu et une voiture rouge. Moi je ne suis pas prince momifié. Mortifié. Un peu. Prince. Pas du tout. Il me manque l'empreinte d'or qui s'enfonce sur le visage disent-ils, la pierre écarlate sur le doigt. Mais des richesses plus précieuses habitent ma voix quand je te dis en mots. Qu'on-ils d'images scintillantes dans les rêves, eux ? Tes yeux ? Assurément pas. Je suis le seul, à savoir les reflets chatoyants et l'ivresse caniculaire.

5 décembre 2007

L'ennui au rasoir.

Je prolonge la ligne de coeur au rasoir. Tu décapites celle de vie. Reine de pique casse carreau de l'âme. Des points de sutures au fil invisible pour lambeaux de peaux. Coutures. Coups durs. L'aiguille glisse l'anguille jusqu'à coeur ému d'émoi. Et moi ? Tu es le carnage cylindrique, l'acide chlorhydrique. Les os rompus d'un craquement bref et sonor. Bourreau il te reste une pendaison à réussir. La mienne. Passer à la trape. Ouais. Princesse de cristal ou alors de jade. Le mal immobile. Tu m'es devenu aussi nécessaire que la littérature. Ne me dis pas que tu veux devenir un souvenir. Les longs soupirs attent encore de coller au collier infortuné du papier écorné. Tu sais qui déroule l'histoire fantastique qu'on a introduit. Comme deux doigts pour l'extase, comme une toi pour s'abriter. Mon amour. Mon déluge...qu'on se niche encore de nos amours surpris, et des sottises adolescentes. Veux en moi. Veux moi. Je te veux...voeu.

Le coeur sur le bûcher. Incendie, j'ai l'âme ignifugée.

6 décembre 2007

She said lalala.

Sur le bord gelé de la route, deux cristaux translucides meurent à la commissure des lèvres bleuies. Celle du bas tremble un peu, un frisson que brouille la perle ronde et humide. Un revers de main. De tes manches très longues pour cacher tes blessures. Ton silence pour masquer les fêlures dans la voix. Avec la violence pour masque au secret, parce que personne ne voit les douleurs que tu traines. Parce que tu crois, la souffrance comme une dépouille exquise, et les autres des charognes, et le dire, comme le miasme.

Dans des sacoches. Où tu joues l'équilibriste sur les pentes verglacées, tu n'as pas de baton, tu n'es pas majorette, tu ne défiles que pour dire adieu. Alors. Sur les fils de verre, sur la corde tendue, la langue tirée par l'effort, tu marches en agençant tes souffrances, en éradiquant ceux qui pénétrent tes 90 cms de l'intimité pour préserver les 21 grammes de l'âme. Tu hérisses deux herses, et une douve où tu jettes l'alligator de nos égoûts, de ton dégoût, une muraille de glace, et des stalactites pour le pal, pour te protéger, tu as grévé le sol de soldats en terre cuite. Il faut être plus chaud que le froid de tes murs d'enceinte. Ceindre la ceinture de glace pour la faire cendres, pour la faire larme.

L'hiver dans les coeurs. La vie se colore en se fendant du souffle gris des soupirs hésités. La route est verglacée et de décembre tu n'as retenu que le manteau rouge sans le gros ventre pour réchauffer ta tristesse, sans l'oreille et la hotte de jouets. Tu as mis les patins. Pas pour ne pas salir le chemin. Non. Pour patiner. Glisser. Tu as l'habitude de garder l'équilibre. Puis. Puis, j'ai ma paire moi aussi, de claques qui claquent. Les patins, fissurent la glace pour laisser dans l'hiver un sourire. Ou une cicatrice, un mouvement hyperbolique, désordonné, imprimé sous les frimas. Ne pas ralentir. Ebrécher, s'émêcher. S'emmêcher, s'en mêler sans concert.

Tu as les jambes croisées sur la borne de l'autoroute, tes manches tirées toujours de ton pull souple, de ton manteau rouge. Une cigarette à la main, parce que tu aimes trop ça, et comme ça. Un peu de chaleur. D'incandescence, au moins au bout du mégot. Tu as les jambes croisées, transies parce que dehors les bourrasques soufflent. Mais tu ne sens plus rien. Tu te laisses mourir sur le coin de la vie pour ne plus être détruite, tu regardes ton corps geler, les escares grimper. Mais mon amour. Les statues de glace se brisent quand elles tombent. Alors laisse moi, juste, cracher des soleils rouges, des soleils de fin de siècle par la bouche pour que ton corps paralytique reprenne vie, et couleur, que s'estompe le blême, et la couleur, l'arc-en-ciel des larmes et du sourire pour croquer la vie livide, pour combler le lit vide...Faire frémir les sens condamnés, encore, et te donner, donner, offrir, me vider. Je serai l'homme à la cervelle d'or, qui pour sa belle racle le fond de sa tête, et en meurt..

Blanche-neige. La mort au bout des mots dévorés trop goulûment. Ils ne sont qu'à toi, sous la serre de ma tête fertile, ils ne poussent que le long de ton corps. Déesse, antique, Bacchus féminine recouverte du lierre du verbe. Je t'offre mon verger. Et mes mains blanches. Sous les cristaux de décembre, sous la danse des arbres. Nous c'est parti, pour les tourbillons fleuris mais épineux, pour le soufflet et la joue, pour la nuit et les étoiles. Ca ne s'éteint pas, tu sais. Parce que ça ne s'entend pas, ce son, dans la poitrine qui déchire le ciel comme un soc laboure le coeur. Il n'y a que nous, toi et moi. Le tout est plus que la somme des parties...

Tu entends le vent qui souffle à la Terre ? Les mots tristes, les mots, confus ?

Quand tu n'es pas là, la vie est un gaspillage de temps, égrenner les secondes, se torturer au bout d'une aiguille, s'y piquer. Espérer dormir 100 ans, jusqu'à ce que tes charmes m'en tirent. Un baiser volé. Mon amour.

7 décembre 2007

Because you're the one.

Ce n'est pas si désagréable que je le dis finalement. Je me sens comme l'amoureux transi de froid, sous la pluie, puis le givre, puis la nuit, jouant au balcon de sa douce la sérénénade de l'émoi. Je n'ai pas de mandoline. Alors je joue du tambour dans la poitrine. Celui dont tu décides le rythme selon les aléas de tes apparitions, disparitions. Quel amant indigne serai-je à fuir la première intempérie et même prétendre souffrir. Et même prétendre aimer ? Alors j'attends. Trompant peut-être la solitude sur des corps inamicaux, et allonger les peines sur des ventres moites. Attendre que tu noues tes tresses en échelle du levant pour descendre de ton balcon. Toi le flux et le reflux. Le ressac charrie mes cadavres. Reviens que je les crève.

9 décembre 2007

Marion.

Marion. Le coeur tremble. En deux temps et demi je deviens cardiaque. Marion un peu plus que double. Multiple. Une blanche. Une noire. Et une ombre. Sur le piano des sens. Puis l'archet de l'âme que le coeur gémisse. Marion. Qui se meure dans un souffle uni. On. Dans un bout de physique électrique. Ion. En deux temps et demi tu m'épouses. Ma-ri. Et au premier mouvement tu m'appartiens. Ma. En deux notes de mandoline et une soupirante. Marion. Dans mes yeux tu seras toujours la plus belle. Dans mes bras, à minuit quand les rêves meurent avec la veille, pourras être la plus faible. Marion. Combustible de mon être. Mon sang et mon poison noir. Malade de toi. Ne me guéris que du bout des lèvres. Dans l'unisson et ton parfum, et les murmures de ton prénom. Marion.

13 décembre 2007

Ton sceptre brisé.

Encore le couteau dans les veines. L'injection. Tu es l'onguent, la drogue stupéfiant les sens. Et moi. Contre tes pensées insensées, je veux m'anéantir et tirer tout en haut de la mémoire tes parfums. Suer sous l'amour. Me déshydrater. Pour te mettre en moi. Toute la place. Et cette soif. Cette soif qui fend les lèvres et le silence de cris. Mais moi je ne me baigne plus que dans nos ravissants et épuisés ruisseaux. C'est un peu froid. C'est un peu vide. Mais nous. Notre ardeur marquera de fer rouge la terre.

14 décembre 2007

Bonjour. Au revoir.

Bonjour. Au revoir. Vous m'excuserez j'allumais les lumières. Bonsoir. Pour faire luire les ombres. Bon sang. Non. Il est atteint. Attachez mon coeur madame. Merci. J'ai l'âme crochue, c'est pratique pour s'enfoncer. Bonne nuit. L'amour dans un rond de plastique 19 centimètres de long et 6 de diamètre. Bonjour. Des sentiments en centimètres. Merci. Des centi-mots. Donnez. Voilà. De l'amour en centilitres. Adieu. Tu crochettes mon coeur. Madame si vous peux changer la serrure. La police, les sirènes, je cède aux chants. Alors il vaut mieux ne plus avoir d'effractions, et de plaintes. Sur les murs. En bas. Les pleintes, et les délurés. La peinture fanée. Salutations. Dans un rond de fumée. Crack. Avale. Stupéfiants ! Ne soyez pas stupéfaits. Je vous fige. Oui c'est parce que tu. La beauté ça s'enfuit, ça ne reste pas. Un accident et « crack ». Elle est partie. Restez là, oui, montez sur la pellicule. La même qui recouvre ma peau. Pas les peaux mortes. Non. Bonne nuit. Le ventilateur ne décolle pas. Et mon vélo volant, Pégase. Hue sous les acclamations.

Au revoir tu êtes prisonnière de ma mémoire. Au cachot. Bonjour. Forçat oui, forceuse non. Les barreaux se serrent. Mon coeur aussi. Salut ! Le coeur c'est humide, un cachot humide. Un cachet ça ne dissipe pas le mal dans la tête, et le diable dans le ventre. Avec un verre d'eau on ne tue même pas les dragons dans la main. Dégats des os. Merci pour le thé. Mais plus tard. Je finis la guerre. Avec les os oui. Pour en avoir d'autres. Vous as préparé mon lit ? Bonne nuit. Le lin du tombeau comme l'amour. Je veux des larmes pour l'enterrement, on mesure l'amour en centilitres, et la peine en hectolitres. Merci. A demain. L'éclispse dure 20 ans. Je suis mort à 8 ans. Bonjour. Je suis mort à 17 ans. Désenchanté. Je suis deux fois plus là. Je descends la mort en scaphandre. Mouline, je vois les trésors et papa mais on ne touche pas. Même y a ton enfance qui se bat avec la mienne là bas. Salut. Tu savez on est mobile dans un habit en plomb quand on a toujours porté son coeur lourd. Excuse moi madame le feu rouge, je ne vous voie pas. C'est que j'ai perdu la vue dans ses yeux. Tout est bleu. La rue est vide. Bonjour madame silence. Je cherche les veines blanches et les yeux rouges. Oui tu voyez moi je ne vois pas. Elle a une âme en morceaux, et une lame dans le dos. J'annonce. Un chaos inverétbré. Elle a la peau comme un couteau qui pèle l'ennui, qui épelle la violence. Oui madame silence, vous et votre empire. Non. Merci. Moi je suis plus fort que votre vide, et votre infini. Vous sais, avec ma naïveté d'un gosse de 7 ans. Au revoir. Vous avez des opalines silences ? Que du blanc craquelé et de la beauté muselée. Bonjour. A la ouate, moi j'en ai mille méga watts. C'est mieux, c'est électrifiant.

Le poème c'est l'amour. La clameur. Adieu. Madame bleue silence voudrait qu'on l'épargne. Mais l'amour ça se hurle, ça ne thésaurise pas. Cotiser ? Non. Cautériser. Moins encore. Juste une plaie là. Entre tes jambes et dans ma poitrine.

Vous m'épousez contre une bague de verbe et un collier de larmes ? Douleur. Au revoir.

Toutes ces lignes en une blanche. Bonjour mon amour.

17 décembre 2007

Chacun son coma.

Diffuse moi des pulsations intimes dans les tempes, en musique de lierre. Laisse la grimper sur le corps de pierre, recouvrir la moitié du visage. Tu te manges des bouts de cheveux sur les lèvres. Immisce toi, immisce toi et infuse l'émotion dans l'incision creusée par les larmes, acides. J'étais statue pétrifiée. La roche a volé en éclats. Le coeur : dommage collatéral. Le feu : en moi. Le voile des colères ne l'étouffera pas. Il brûle. Ne me fuis pas. Lis moi, dévore moi . L'impérissable ce ne sont pas les marques de dents sur les coups et la carrotide ou les fuites éthyliques. La lueur rouge sous la peau qui fuit les ongles. Mon amour. Je suis désolé. La passivité n'est pas paisibilité. Quiétude, sous la pliue régulière qui fait la soudure sur les corps. Je ne suis pas la sangsue coaelescente. Reviens me mettre un peu de sang dans les joues. Un peu de rouge dans les yeux. Parce que le blanc de ton silence est l'asile de ma raison. Mon bagne, mon amour.

19 décembre 2007

Amel.

Parce qu'il faut dire adieu, autant que ce soit de voix morte, dans le silence et la fuite des vertèbres brisées, dans la géométrie d'une majuscule et d'un plein, et des délires déliés. A. Se dire Adieu, puis partir et se mourir. Fondre la cire qui bouche les artères pour du feu une dernière fois dans la veine, l'aiguille plantée pour l'acide sur la route. Tu sais bien qu'il n'y a de lumière que dans l'obscurité la plus dense, l'avoir vive, la voir vive souvent, c'est plonger au fond du trou, transpercer les barrières du vide et s'y étendre...Dans ce monde il n'y a de rêves que pour les fous, et de couleurs que pour les aveugles.

Le silence comme une lueur d'espoir, qui s'élève du sourire perdu, sur les routes peintes à la va-vite où les lignes blanches deviennent rouges. On les a franchies si souvent les rouges...Avant de revenir, repartir, le bonheur et l'amour comme la marée. Haute et donc asphyxiante. Ce X au milieu du mot, une croix sur l'amour, sur une page. Seulement une. Le reste, les autres, ça ne passe pas. Avide de nos seringues pleines. Transformer l'eau en vin ? Non. C'est parti pour le sang, les éclats de sang et la pluie sur le vent gris. Adieu mademoiselle, bonjour madame. Oui. Excusez-moi. Je me suis égaré, j'ai cru le réverbère trembler, mais ce n'était que ma moelle épinière comprimée. Je ne bouge plus. Je meurs. Je meurs.

A. Amel. Ca veut dire trésor chez moi, et c'en est un, le plus beau qui fait tenir la vie sur moi, c'est parce qu'elle vit encore que je n'abandonnerai pas.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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