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8 juin 2020

Lea Toutes.

Les cinq entrent


Lea cinquième : où est le cinquième ?


Le premier : Ici

Les autres . …



Le premier : Bon.

Lea cinquième. Bon.

Les autres : …



Lea premier (ramasse un chameau) : Les premiers 


Lea cinquième : seront les cinquièmes.

Les autres : …



(pause)


Les autres : Bon.

Lea premier : …


Lea cinquième : pareil.

Tous : …



« Bon », c’est le dramaturge qui entre.


Tous : …


Les autres : Je


Les autres : Je


Les autres : Je


Lea cinquième : c’est pas bientôt cette cacophonie.

Lea premier : Inadmissible. On dirait un premier rendez-vous.

Lea deuxième : Je prends mon indépendance.

Lea troisième : Voilà qu’il se prend pour l’Algérie.

Lea quatrième : J’ai toujours rêvé d’être un Etat.

Lea premier : Avec une police

La cinquième : Avec un clergé



Lea dramaturge ne pose pas un exemplaire de Surveiller et Punir.


Lea deuxième : Une clinique.


Le troisième : Un dispositif.


Tous (dans un soupir) : le panoptique.


Le dramaturge « … »





Tous : tes mots on dirait des yeux de merlan-frit.


(une pause)


Tous : hahaha.

Tous : C’était pas vraiment drôle



Tous : hahaha.


Tous : Titre

Lea premier : Sinon moi je m’appelle



(on entend des cloches sonner)


La deuxième : J’adore ! Moi c’est


« (Les cloches encore) »


La troisième : C’


« (Toujours des cloches) »


Le quatrième :


« (Les cloches) »


Lea cinquième : Alors de tout ça j’ai toujours voulu parler. La question de l’identité m’importe, comment se définir, se singulariser dès lors que dès la naissance, avant son premier geste de conscience consciente on nous nomme. Déjà, pèse sur nous un préjugé, des regards suspicieux. On observe les Kevin, les Nicolas, les Elie, les Mathilde, les Marie-Antoinette. Un air différent ça c’est sûr. On fabrique une cohérence interne, tu dis « je m’appelle Sarah » on te dit : « j’ai connu une Sarah ». Ta seule chance peut-être voilà c’est t’appeler ghzHOgzorhghzg encore là on dira « je n’ai jamais connu de nzogpafagzh » on va t’écorcher en plus de ça. Déjà tu avais des difficultés à te déterminer. Tu te disais où tu commences ghzHOgzorhghzg. dans le miroir tu cherchais le Hohg le hzg. Toujours c’est progressif on t’a appris à appréhender les choses lentement avant de constituer l’ensemble. Bon, voilà le préjugé qui pèse sur moi. J’aurais pu être [url=view-source//jeunesecrivains.superforum.fr/u3058]la fracture numérique[/url]


(début de cloche aussitôt interrompu)


voilà ça a commencé au commencement on dit que je m’appelle


« (cloches) »




Tous : ça suffit on a dit police, on a dit clinique, on a dit clergé, bon oui ça c’est vrai, mais on a pas dit les cloches là. C’est 2020 merde. Alors y a peut-être eu un malentendu avec l’Algérie, les champs pétrolifères, les citations bizarres, l’air décolonial et tout. On a cru que c’était 1962, que tout était possible encore. Même les cloches. Mais là c’est bon. Pas les cloches. 


« (Les cloches) »


Tous : Mais d’où ça vient.

ils cherchent



Ils entourent le metteur en scène, enfilent des masques.


Colombine : C’est toi ?
 
Le metteur en scène « … »


Scaramouche : C’est vrai ça semble pas naturel des cloches comme ça. On dirait bien que ça sort d’un téléphone portable.
Déjà pourquoi il parle en guillemets lui.
On aime pas les privilèges dans nos contrées. 



Les cloches retentissent beaucoup plus loin.




Arlequin : Ah, non c’est pas lui.

Isabella : C’est du bluetooth. Ca sonne comme du bluetooth. Ca me donne mal à la tête. Je suis sensible aux ondes. Je m’équipe, il faut prendre soin de sa santé :





Portraits : Captur55









Matamore : Oui mais Portraits : Captur57

 



Arlequin et Isabella complices Il se trouve que :

Portraits : Captur56






 


Rideau


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  Pour les articles homonymes, voir Rideau (homonymie).

Un rideau est une pièce de tissu dont le but est de diminuer la présence d'une ouverture. Il peut atténuer la lumière et la poussière. Les rideaux sont souvent pendus à l'intérieur de la fenêtre (couvre-fenêtre) ou de la porte d'un bâtiment pour bloquer le passage de la lumière, par exemple pendant la nuit pour faciliter le sommeil, ou pour empêcher les autres de voir dedans, souvent pour des raisons d'intimité.
De nombreux tissus, formes, tailles, et couleurs de rideaux existent, et ils ont souvent leur propre rayon dans les grands magasins, avec quelques magasins qui ne vendent que des rideaux. Dans les régions plus chaudes, on utilise parfois les obturateurs en bois au lieu de rideaux, la meilleure isolation du bois permettant de conserver les pièces au frais.
Les rideaux fournissent aussi une séparation visuelle dans des situations comme l'art performance, dans lequel les acteurs font leurs préparations finales pour le spectacle derrière le rideau pendant que les spectateurs attendent devant. D'habitude, le rideau s'ouvre quand le spectacle commence et ferme pendant les pauses ou la fin de la performance.
Il peut également servir de séparation entre deux pièces en aménagement intérieur, ou cacher des objets inesthétiques (compteur électrique, porte, etc.). Le rideau de douche, souvent fait de plastique ou de vinyle, empêche l'eau de se répandre dans la salle de bains et préserve l'intimité.

Sommaire




1 Savoir-faire artisanal 2 Signification religieuse 2.1 Dans le Nouveau Testament 2.2 Dans les textes apocryphes 3 Composition des tissus utilisés pour les rideaux 4 Notes et références 5 Articles connexes

Savoir-faire artisanal[modifier | modifier le code]
La confection de rideaux peut être déclinée en plusieurs catégories : rideaux japonais, doubles-rideaux, stores bateaux... Ils relèvent alors d'un savoir-faire artisanal du fait de la technicité. La confection particulière des têtes (œillets, plis tapissiers,...) offrent une finition originale pour le décor. En occident la tringle à rideaux peut être masquée par une bande d'étoffe sur le même style, souvent de la même couleur, appelée cantonnière.
Signification religieuse[modifier | modifier le code]
Le rideau jouait un rôle spécial dans les histoires juive et chrétienne. Un rideau séparait le lieu saint, réservé aux prêtres, du « Saint des saints » dans le Temple de Jérusalem, réservé à l'Arche d'alliance (Exode 26:31-33). Encore aujourd'hui notamment dans les Églises dites orthodoxes orientales (Églises des trois conciles), utilisent un rideau pour séparer le Sanctuaire du reste de l'assemblée à certains moments de la Divine Liturgie.
Dans le Nouveau Testament[modifier | modifier le code]

  • Ev. de Matthieu 27, 50-51


(50) Mais Jésus, criant de nouveau d'une voix forte, rendit l'esprit. (51) Et voici que le voile du sanctuaire se déchira en deux du haut en bas ; la terre trembla, les rochers se fendirent ;

  • Ev. de Luc 23, 45-46


(45) le soleil ayant disparu. Alors le voile du sanctuaire se déchira par le milieu ; (46) Jésus poussa un grand cri ; il dit : " Père, entre tes mains, je remets mon esprit. " Et, sur ces mots, il expira.

  • Ev. de Marc 15, 37-38


(37) Mais, poussant un grand cri, Jésus expira. (38) Et le voile du sanctuaire se déchira en deux du haut en bas.

  • L'Ev. de Jean ne porte pas mention du rideau du temple.


Dans les textes apocryphes[modifier | modifier le code]

  • Ev. de Pierre 5, 19-20


(19) Et le Seigneur cria en disant : « Ô ma force ! ô force ! Tu m'as abandonné. » Et après avoir parlé, il fut élevé. (20) Et au même instant, le voile du Temple de Jérusalem se déchira en deux.
La déchirure du rideau est toujours relatée au passif. Ce passif est appelé passif divin par les exégètes pour signifier que les auteurs ne nomment pas l'acteur mais le désigne en creux : il s'agit de Dieu. D'ailleurs, si l'on considère la déchirure plus précisément encore, elle est de "haut en bas", un indice supplémentaire laissé par les auteurs pour dire qu'un homme n'aurait pas pu déchirer ainsi le rideau.
Composition des tissus utilisés pour les rideaux[modifier | modifier le code]
La composition d'un tissu pour les rideaux indique le pourcentage de fils utilisés lors de son assemblage On distingue trois types de fibres essentiellement :

  • fibre artificielle : fibre textile provenant de polymères naturels (viscose, acétate)

  • fibre naturelle : soie, laine, coton, lin...

  • fibre synthétique : fibre textile obtenue à partir de polymères dérivés du pétrole essentiellement (acrylique, polyamide etc)


Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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2 juin 2020

Atelier d'écriture - le vol bas des oiseaux.

Atelier d'écriture : Une mère ou un père ayant perdu son fils ou sa fille à la guerre se retrouve devant un étang. Raconter, ses pensées sans évoquer la mort de lea disparue. Après on applique ça de façon flexible, on est pas à l'académie française. Donc si on veut évoquer directement lea disparue, si on veut que ça se passe ailleurs que devant un étang rien ne l'empêche. De prime abord c'est difficile mais en pratique non puisqu'il s'agit d'explorer des sentiments et il y a une sorte de "mise en empathie" avec ce personnage fictif assez troublant.

  

Depuis qu’il s’était installé à Oxford il avait l’habitude des pelouses rases comme des greens. Il marche au milieu des herbes drues, il se penche et ramasse une longue tige ; une tige de ces fleurs qui ressemblent à des marguerites rétrécies et vénéneuses. A peine, toxiques. Donnent une idée de l’ennui plus que de la mort. Comme une journée à Oxford.

Il enfonce la tige dans sa bouche et la mâchonne. Il a arrêté de chiquer à la naissance de son enfant. Sur le vaisselier du salon il garde, comme un trophée, cette bête plus dure à vaincre qu’un puma, la petite boite en étain d’où il a tiré le dernier morceau de tabac. 

Il marche dans ces herbes douloureuses où se mélangent la végétation aquatique et les plantes de terre. 

Sous le bras il tient le journal daté de la semaine dernière. C’est fini. La nouvelle ne lui procure aucun plaisir. L’armée de sa majesté a triomphé, ça s’affiche en une du Daily Mail. Les petits personnages des photographies lui donnent de la colère. Ils sont vivants. Eux. Il a dit à son épouse qu’il allait pécher. Lorsqu’elle l’a vu partir sans sa canne à pêche elle a compris. Lui a demandé s’il voulait quelque chose. Pour casser la croûte sur le chemin. Le poisson parfois ça met du temps à mordre. Tu n’as besoin de rien ?
Il a roulé longtemps, sans savoir où aller. La voiture, comme une jument aimante, connaissait le chemin et elle le guida d’elle-même. Il revenait dans ce lieu tant connu.

Il s’étend dans l’herbe et ferme les yeux. Il sourit puis sursaute, une lourde branche a fait trembler la surface morte de l’étang.
Il imagine - ça lui rappelle le bruit des ricochets, la première pierre qui meurt, souvent, tombe à pic. Comme par un abîme irrésistible. Puis le rire qui emplit toute la ville lorsque la pierre, pas forcément la plus plate, pas la plue douée pour ce jeu, rebondit une fois, deux fois, traverse l’étang et meurt de l’autre côté et s’enfonce dans la vase.
Comme le but de la montée de Sheffield Utd. On n’y croyait pas. La balle a roulé très lentement puis a franchi la ligne de justesse, lentement, comme si elle s’enfonçait dans la vase.

Il aimerait dormir mais il ne peut pas. Il ne dort plus depuis un moment.
Il lit et relit la une du journal qui réjouit tout le monde. Il aurait pu se réjouir, il avait servi, en son temps, dans la RAF. Il en gardait de précieuses photos et surtout, dans un petit écrin, héritage qui ne servira plus à personne, sa Territorial Force War Medal. 

Sa femme avait pleuré. Il voulait être fort, se montrer comme l’homme qui dit ça ira, on va surmonter ça. Puis il s’était rendu compte que ça n’avait aucun sens. Que ça ne se surmonterait pas. Alors il a pleuré avec elle. Jamais ils ne furent aussi proches. Sauf à la naissance du gamin.

Ils dirent peu. 

Chacun savait que la joie les avait quittés tous les deux pour toujours. 

Ils se soutiendraient, comme deux vieux chênes que la tempête croyait avoir abattu se soutiennent mutuellement au moment de la chute. Leurs branchages s’entremêlent et la douleur les confond, indistincts.
Il se met debout, reste à la même place. Il n’a pas faim. Déchire le sandwich en tous petits morceaux qu’il jette dans l’eau comme des pierres blanches et flottantes. Indécises entre rebondir et couler. Hésitantes, comme lui, dans cet entre-deux vies.

Une semaine, il relit la Une. Une semaine que c’était fini et pour eux tout commençait. La vraie douleur, les obus lancinants, obsédés, indigestes.

Il siffle entre ses doigts, il a toujours été doué pour siffler mais jamais pour l’enseigner. Il cherche la canne à pêche et commence à marmonner des paroles incompréhensibles.
Tu vois, le fil. Tu le balances. Il faut attendre. Sois léger. Plus tard ça. A la mouche même moi je sais pas. Papy lui…Puis il imite le bruit d’un poisson qu’on ferre. Claque de la bouche. Une belle prise.

 

Il ne boit plus. Il a hésité à recommencer aujourd’hui.

Après l’annonce de la victoire il a été au pub commander tout ce qu’il y avait à la carte. Le fils du patron lui a dit. T’es sûr mon vieux. Il a dit oui, tout ce qu’il y a à la carte. Alors on a déposé des verres sur le comptoir, des verres de toutes les formes c’était comme des fleurs. Des chrysanthèmes. Il a sorti le porte-feuille, tout neuf. Un cadeau. Du vrai cuir. Il l’avait reçu en même temps que sa montre bracelet. Le fils du patron a dit attends il a crié Papa. Ils se sont regardés avec cet air d’évidence. De ceux qui au bord de l’étang péchaient et jeter des pierres rebondissantes. Le gamin a dit, c’est pour nous. Si tu as un problème tu dis. On est là. Il a bu. Il a bu. bu. il a très bu. Il a vomi sur le comptoir au moment de la mauresque. Il savait pas ce que c’était. Un client a hurlé que c’était dégueulasse que quand on savait pas boire on restait chez sa mère. Le fils du patron a dit ça non, ça non. Le client croyait que c’était pour le vieux dégueulasse il a dit, ouais, dégage le mon brave. Il a dit ça non, ça non, le gamin. Il avait les larmes aux yeux. Il s’est approché du client. Rouge, un gaillard comme ça, les larmes aux yeux. Là le client il a compris. Il a vu la mort face à lui. Il a eu peur. Il s’est pissé dessus. Il a dit, c’est pas dégueulasse ça, le fils du patron il a dit c’est pas dégueulasse ça. Sans rire. Il a dit. Il a bredouillé, le client. Le vieux essayait de se lever, dire c’est pas grave ou on sait pas. Il remuait quoi. 

On l’a posé sur une chaise dans l’arrière-salle, puis on a composé le numéro de sa femme. Elle a dit, je ne peux pas. Il a attendu. On le rafraichissait. On tenait à lui. C’était quelqu’un ce vieillard étique. Qui avait arrêté de chiquer, qui gardait sa Territorial Force War Medal précieusement, sans se vanter. Jamais sévère, hein. Pas un taiseux hein, boute-en-train même. Alors le voir dépéri comme ça…c’était la moindre des choses. Un honneur le patron il disait, un honneur ouais.

Près de l’étang en repensant à tout ça il n’avait pas honte. Ca l’étonnait. La honte. A quoi bon la honte.. Ouais…je faisais ce que je pouvais. Il imaginait le sifflement de pendant la guerre avant que l’obus ne tombe, les batailles aériennes, le vol bas des Stuka de l’autre côté de la manche. Tous ces jeunes gens fauchés sans comprendre ce qui leur arrivait et ceux qui comprenaient trop bien dans leur agonie. Il se disait qu’il n’avait pas fait la peau à assez de boches. Il n’arrivait pas à ressentir de colère. Tout était morne chez lui. On avait éteint la lumière.

Il se relève, ce n’est pas difficile, son vieux corps est toujours robuste. Il va retrouver son épouse. Pousse la barrière du cottage et franchit la porte principale. Elle a laissé un mot sur le vaisselier, à côté de la boite en étain. Je vais à l’étang.

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  • une fleur qui a poussé d'entre les lézardes du béton, un sourire qui ressemble à une brèche. Des pétales disloqués sur les pavés à 6 sous. J'entends la criée, et le baluchon qu'on brûle. Myself dans un monde de yourself.
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